Maisons fauves
de Éléonore Goldberg
Dans ce livre exploratoire de la mémoire où s’entrecroisent fiction et souvenirs, Macha, début trentaine, raconte les lieux qu’elle a habités et traversés depuis son enfance : des grandes maisons de Vineuil et de Kinshasa, en passant par l’appartement de Brazzaville, celui tout petit de Paris, la gentilhommière normande, jusqu’à la maison hantée d’Orléans et la cage de Verdun, on découvre avec elle les plages, la vie d’expatriée, la pauvreté, la peinture, le racisme et l’antisémitisme, le rejet à l’école, les premiers émois et les premiers effrois, la faim, le manque.
L’alternance des souvenirs et des plans des maisons dessinés par l’auteure donnent une vie, un corps à chaque endroit. Les croquis, faisant office de cartes, contiennent des anecdotes manuscrites faisant écho au texte.
Comment chacun de ces lieux a-t-il modelé le corps et l’imaginaire de Macha?
Avec son écriture épurée et lisse, Éléonore Goldberg laisse toute la place à la description, et au mystère.
Éléonore Goldberg réalise des films d’animation, publie de la bande dessinée et enseigne le dessin. Née en France, elle passe une partie de son enfance au Congo, puis arrive au Québec à dix-neuf ans. Elle présente ses courts-métrages animés dans de nombreux festivals internationaux. Elle a illustré le roman graphique La demoiselle en blanc publié par les éditions Mécanique générale en 2016. Après avoir réalisé Errance (2013), Le cinéaste (2013) et Mon Yiddish Papi (2017), Éléonore Goldberg travaille actuellement sur un nouveau court-métrage animé, Kinshasa, avec Embuscade Films. Maisons fauves est son premier roman.
(Photo : © Stephane Calce)