La poète aux mains noires
de Ingrid Glowacki
Marie Talbot. Femme, paysanne, bâtarde. Sculpteur. Une des plus grandes artistes du XIXᵉ siècle dont on découvre seulement aujourd’hui le talent. Sa matière : le grès, une argile particulière, utilisée par les potiers du Berry. Une terre qui, à la cuisson, devient dure comme la pierre. Rebelle à toute coloration. Brute. Éternelle. Marie Talbot va inscrire dans cette matière sauvage ses idéaux, ses blessures, ses combats. Elle choisit de représenter les femmes. Toutes les femmes. D’inscrire dans la durée leurs luttes, leurs souffrances et leurs espoirs. Ses sculptures sont quasiment le seul témoignage de la vie de Marie Talbot. La poète aux mains noires lui donne enfin une voix et un visage. Dans ce texte inspiré et au moyen de la fiction, Ingrid Glowacki tente de percer le mystère de cette œuvre puissante. Elle donne à ce destin de femme et d’artiste la place qui lui revient. Universelle.
Ingrid est née en 1974. Après de brillantes études de droit, elle exerce plusieurs années le métier de notaire. L’art et la création lui manquent. Elle se formera aux métiers de la mode pour se spécialiser dans la création de bijoux de cheveux. Elle mènera de front une carrière juridique et artistique. Pour préserver sa liberté, elle devient consultante pour des ONG dans le domaine humanitaire et à l’international.
Le point commun de tous ces engagements est une passion pour les histoires humaines. Aujourd’hui, portée par la puissance créative d’une autre femme : Marie Talbot, elle recrée dans La poète aux mains noires, son premier roman, ce destin exceptionnel.